L’histoire de l’établissement
De par ses eaux thermales bénéfiques aux malades, la ville de Bourbon-Lancy a été dès l’époque celtique, un lieu de prédilection pour tous ceux qui s’efforçaient de soulager la souffrance humaine.
Depuis le XIIème siècle, on retrouve l’existence de l’hôpital Saint-Jean qui était à l’origine un hospice pour pèlerins ; ce dernier a gardé son autonomie pendant six siècles et ce n’est qu’en 1755 qu’il a été réuni à l’hospice des eaux thermales qui était destiné au service des pauvres pour devenir par la suite « la Fondation d’Aligre ».
Pourquoi ce nom d’Aligre ?
Étienne Jean-François Charles, Marquis d’Aligre est né en 1770. Il est issu d’une des plus anciennes familles de France. Après s’être rallié au gouvernement impérial, il deviendra chambellan de la princesse Caroline Bonaparte.
En second mariage, il épouse Louise Charlotte Aglaé de Pontcarré née en 1776 ; elle est la petite fille d’un des derniers châtelains de Bourbon-Lancy et elle a hérité du Château de Saint-Aubin où elle a passé sa jeunesse. Les époux aimeront y séjourner.
Le Marquis et la Marquise d’Aligre étaient généreux, donnaient pour les pauvres et les malades. En 1841, ils font don de 100 000 francs et plusieurs domaines à la ville de Bourbon-Lancy. D’autres villes comme Chartres, Luzy, Château-Chinon, Cercy-la-Tour ont aussi bénéficié de leur générosité.
La Marquise d’Aligre décède le 27 Janvier 1843 à Paris, sa sépulture est à Chartres à la « fondation d’Aligre », hôpital comparable à celui de Bourbon-Lancy.
Le Marquis commande à un orfèvre une statue de la Marquise grandeur nature pour son hôtel particulier parisien. Cette statue est ensuite léguée à Bourbon-Lancy où elle sera transportée en 1851 ; elle orne le hall d’entrée.
Le Marquis s’investit de plus en plus à Bourbon-Lancy et, désireux d’augmenter la capacité et la qualité d’accueil « des pauvres malades » et des personnes ayant besoin des eaux, il prend la décision de construire un nouvel hôpital. C’est lui qui en établit les plans. Il prend aussi la décision de se faire enterrer dans la chapelle de ce futur hôpital et d’y faire construire un monument en souvenir de son épouse.
Le 11 Mai 1847, le Marquis d’Aligre décède à Paris, les travaux de son nouvel hôpital ne sont pas commencés. Sa dépouille sera transportée à Bourbon-Lancy sous les dalles de la chapelle de l’hôpital de l’époque situé dans le parc thermal.
La première pierre de l’actuel hôpital d’Aligre est posée en 1851, c’est la chapelle qui est construite en premier ; la construction, perturbée par plusieurs changements d’architectes, va durer plus de 12 ans.
15 ans après son décès, le 12 Mai 1862, le corps du Marquis d’Aligre sera transféré dans son caveau définitif derrière l’autel de la chapelle d’Aligre.
« Le bonheur de faire du bien console l’homme bon ».